En déplaçant la bataille d'Hernani à Athènes, au V° siècle, toute la scène qui suit donne une vie saisissante à quantité d'informations, par elles-mêmes ingrates, tirées presque en totalité de la Notice d'A. Pierron.

Mais il n'y a pas là qu'un jeu. Hugo suggère ainsi que toute innovation artistique (ou autre) peut être qualifiée de romantique, et, de la sorte, équilibre les pages du deuxième livre de la troisième partie qui assujettissent « la littérature du XIX° siècle » à la Révolution française.

Cette page entre aussi en résonnance avec l'évocation du public populaire des spectacles en II, 5, 7.

Quant à la vérité historique, elle est respectée si l'on songe à la dureté du conflit, dans l'Athènes du V° siècle, entre novateurs et conservateurs; les pièces d'Aristophane en témoignent, le jugement de Socrate aussi. A ceci près, qu'à partir du moment où il affronte Sophocle, Eschyle, à son corps défendant peut-être, fait figure de conservateur, Aristophane aidant.